Népal

Conservation fondée sur les droits et reconnaissance des institutions coutumières et de la gouvernance traditionnelle

Chef de file de la mise en œuvre

Center for Indigenous Peoples' Research and Development (CIPRED), Népal

Description du projet

Ce projet vise à donner aux communautés autochtones du Népal les moyens d'exercer efficacement leur droit coutumier, leurs pratiques et leurs droits fonciers grâce à la reconnaissance juridique de leurs institutions coutumières et de leurs systèmes d'autogouvernance dans les zones de conservation et les parcs nationaux. Cela contribuerait à maintenir les moyens de subsistance traditionnels, ainsi que les connaissances, les compétences et les valeurs culturelles traditionnelles, qui sont tous nécessaires à la gestion durable des ressources naturelles, de l'écosystème et de la biodiversité. Cela permettrait aux communautés autochtones de vivre dans le respect et la dignité sur leurs terres ancestrales.

Ce projet a le potentiel de créer des impacts positifs sur les moyens de subsistance, les valeurs culturelles et la gestion durable des ressources naturelles pour les communautés indigènes au Népal. Il utilisera une approche à multiples facettes impliquant le renforcement des communautés indigènes, l'engagement avec les acteurs gouvernementaux, la mise en œuvre dans différents types de zones de conservation et l'utilisation d'approches et d'outils développés par le CIPRED. Cette approche comprend les stratégies suivantes :

  • Renforcer les communautés : Le projet travaillera avec les communautés indigènes pour les sensibiliser à leurs droits et leur fournir les compétences et les capacités nécessaires pour s'engager avec d'autres parties prenantes, y compris celles qui devraient les soutenir dans la réalisation de leurs droits. Le projet facilitera le partage et l'apprentissage d'expériences entre différentes communautés autochtones, en particulier les chefs de communautés, les femmes et les jeunes, afin de renforcer la solidarité entre les communautés. Le projet aidera également les communautés autochtones à maintenir leurs moyens de subsistance traditionnels et leurs pratiques culturelles grâce à un soutien modeste.
  • S'engager avec les acteurs gouvernementaux : Le projet s'engagera auprès des principaux acteurs gouvernementaux, en particulier les bureaucraties des forêts et des parcs, afin de promouvoir l'ouverture à la recherche de solutions innovantes et durables aux défis de la conservation au Népal. Le projet travaillera avec des élus et des fonctionnaires qui sont sensibles à la situation des communautés autochtones et qui reconnaissent leur contribution aux initiatives de conservation. Les élus seront encouragés à partager leurs expériences en matière de promulgation et de mise en œuvre de lois locales qui reconnaissent les institutions et les pratiques coutumières, tandis que d'autres fonctionnaires sympathisants seront encouragés à renforcer les bonnes pratiques émergentes. Les médias traditionnels et sociaux seront également utilisés pour faire pression sur les bureaucrates des forêts et des parcs, le cas échéant, et pour célébrer les progrès réalisés au fil du temps.
Ce projet a le potentiel de créer des impacts positifs sur les moyens de subsistance, les valeurs culturelles et la gestion durable des ressources naturelles pour les communautés indigènes du Népal.
  • Mise en œuvre dans différents types de zones de conservation : Le projet sera mis en œuvre dans trois catégories de parcs nationaux au Népal, à savoir les zones de conservation gérées par le gouvernement avec une forte présence militaire, les zones de conservation gérées par le semi-gouvernement et les zones de conservation dirigées par les communautés. Cet échantillon stratégique permettra d'adapter la stratégie du projet aux conditions spécifiques de chaque zone de conservation et offrira aux communautés autochtones la possibilité d'apprendre en réfléchissant à leurs expériences.
  • Utiliser des approches et des outils développés par le CIPRED : Il s'agit notamment d'un système de suivi et d'information communautaire (CBMIS), qui s'aligne sur les principes du développement durable et autodéterminé des peuples autochtones. L'outil CBMIS sera revu et adapté pour répondre au mieux aux objectifs du projet, et les jeunes, les femmes et les anciens autochtones participeront à sa mise en œuvre pour garantir l'engagement et l'appropriation de la communauté. Le CBMIS fournira des données de base pour identifier les priorités dans chaque communauté et sera utilisé pour suivre les progrès tout au long du projet de manière communautaire.
  • Mettre en place un groupe de référence chargé de donner des conseils sur la mise en œuvre du projet. Ce groupe sera composé de représentants des gouvernements municipaux et provinciaux, du ministère des forêts et de l'environnement, d'organisations de la société civile et de la commission des nationalités autochtones. Il comprendra également trois avocats qui représenteront les peuples autochtones et les communautés locales et leur apporteront un soutien technique et juridique.